Terelj : une excursion initiatique et contemplative

13 décembre 7h30. Départ de notre auberge pour en rejoindre une autre qui organise une excursion dans le parc national du Terelj. Nous craignons que le froid soit encore plus rude hors de la ville, alors nous nous équipons au maximum. Nous retrouvons dans la salle commune de l’auberge nos deux futurs compagnons. Ce sont deux thaïlandais de 25 et 30 ans se prénommant Him et Tor. Nous avons à peine le temps de faire connaissance que notre chauffeur arrive. Les sacs chargés dans la voiture, nous voilà en route pour le parc national. Au bout d’une heure d’une conduite… disons sportive, nous avons enfin sous les yeux le paysage mongol que nous attendions. C’est superbe ! De grandes routes droites nous font traverser la steppe mongole, puis des plaines vallonnées, pour arriver dans les montagnes.

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Nous atteignons un campement de yourtes. Le cadre est magnifique, les montagnes nous rappellent celles que nous connaissons bien : la Chartreuse, mais la similitude s’arrête là. Nous sommes entourés de yourtes dispersées, mais nous pouvons facilement reconnaître l’organisation du campement en fonction des familles. Chacune a une ou plusieurs yourtes, un enclos pour les chevaux et …des toilettes, pour le moins, spartiates ! Celles-ci ressemblent extérieurement aux toilettes de jardins que nos parents ou grands-parents ont pu connaître, mais l’intérieur est, en fait, une simple fosse creusée dans la terre !

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Parmi les yourtes, les vaches vaquent en toute liberté et en paix, mais dès qu’elles s’approchent trop près de la zone de vie des familles, alors là, elles se font chasser à grands cris !

Nos hôtes : un couple avec quatre enfants, dont un nourrisson. C’_MG_2821est la fille aînée des enfants, âgée d’une dizaine d’années, qui a en charge notre accueil. Nous n’avons pas de langage en commun avec elle, mais elle nous montre notre yourte que nous partageons avec les deux thaïlandais. L’habitation est aménagée autour du poêle. Les lits, au nombre de quatre sont installés contre les parois de la yourte, la table et les chaises près du poêle, un “lavabo” (comprendre un entonnoir au-dessus d’un évier) et une télé ! Nous nous demandons bien pourquoi d’ailleurs, car le seul accès à l’électricité est une ampoule au sommet de la yourte.

A l’intérieur, le poêle fonctionne à plein régime ce qui fournit une température très agréable. Il fait même presque trop chaud, comparé aux -25°C du dehors. La fille vient nous apporter le déjeuner constitué de soupe à la viande de moutons, de “pain” et de beignets. Repas très nourrissant et donc très approprié pour lutter contre le froid extérieur. IMG_1193Pour nous, c’est aussi l’occasion de discuter avec Him et Tor. Ils viennent de Bangkok et sont deux… ingénieurs informaticiens ! De quoi donner des sujets de conversation à Fils. Nous apprenons qu’ils font le voyage dans le sens inverse du nôtre c’est à dire, de Beijing à Saint-Pétersbourg. Ils ont prévu, aussi, d’aller en Europe et de terminer par l’Italie. Pour eux, ce voyage d’un mois représente les congés de deux années de travail ! En effet ils ont dû prendre tous les congés de cette année mais aussi ceux de l’année prochaine, pour pouvoir effectuer ce voyage pas banal pour des thaïlandais. Nous nous entendons très bien avec eux, ils sont ouverts, souriants, curieux et ravis de nous faire partager leurs impressions. C’est une aubaine pour nous qui avions les mêmes attentes.

C’est, donc, ensemble que nous décidons d’aller faire une balade vers un monastère perché dans la montagne dont nous a parlé notre chauffeur. _MG_2896Nous trouvons la direction tant bien que mal grâce aux habitants des alentours qui, par des signes de prière, nous indiquent le chemin. C’est simple comme communication et terriblement efficace ! Cette excursion nous offre encore une belle surprise. Cette balade se fait dans un cadre idyllique. Le temps est parfait, le paysage sublime, IMG_1247le silence profond. Nous devons traverser une rivière à l’aide d’un pont suspendu digne des expéditions himalayennes. Nous avons l’impression d’aller au bout du monde. L’ultime chemin pour accéder au monastère est bordé de centaines de panneaux sur lesquels sont inscrits des proverbes ou légendes bouddhistes. Fils a l’impression de faire un pèlerinage spirituel inattendu. Pour Tor et Him, l’expérience est tout aussi forte mais pour des raisons différentes : les temples bouddhistes, pour_MG_2921 eux, n’ont rien d’exceptionnels, mais par contre, l’hiver, la neige, ça c’est nouveau ! C’est la première fois qu’ils marchent sur la neige ! En Thaïlande, il n’y a que deux saisons, et le froid ne fait pas partie de leurs vies. Quel bonheur de pouvoir partager nos impressions avec eux !

Nous atteignons le monastère dans un silence impressionnant.

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Le temps d_MG_2959‘en faire le tour, nous sommes rejoints par un moine. Il nous propose de visiter le monastère pour quelques Tugrik. Il est pratiquement aveugle et doit mettre les billets à deux centimètres de son œil droit pour en voir le montant. Nous vous laissons découvrir en photo l’intérieur :

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Après avoir remercié le moine, nous montons encore un peu pour atteindre un lieu de prière à l’écart du monastère. Entre la quiétude qu’il y règne et le paysage magnifique, le lieu est effectivement très propice à la contemplation ! Après un long moment à savourer ce cadre exceptionnel, nous nous décidons à redescendre.

_MG_2981De retour au campement, les deux aînés de la famille nous attendent avec quatre chevaux… Nous allons chevaucher au milieu de la Mongolie ! C’est la première fois que Tor et Him montent à cheval… Un vrai voyage initiatique pour eux ! Finalement, la balade ne durera qu’une demi-heure. C’est un peu décevant. Mais tout bien considéré, nous sommes contents que cela n’ait pas été plus long car nous sommes assez statiques sur le cheval, et la nuit tombante est accompagnée du froid glacial.

IMG_1300Nous rejoignons la yourte où un bon repas nous attend : des spaghettis avec du mouton. Puis, le temps de faire quelques photos au clair de lune avec nos deux compagnons, la fatigue et le froid (toujours, toujours) nous rattrapent. Nous décidons donc, d’aller nous coucher.

La nuit sera dure pour nos amis thaïlandais (ils ont eu très froid) mais la matinée suivante apportera à Choub une photo qui sera sélectionnée dans un concours international ! Et qui sera exposée au Canada et en Inde ! Mais ça, c’est pour plus tard…

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Oulan-Bator : froid, pollution et Genghis Khan !

12 Décembre (bis). Nous nous réveillons pour la deuxième fois ce matin. Une jeune femme nous montre notre chambre pour la nuit. C’est au deuxième étage de l’immeuble, l’appartement aménagé en auberge loge ici une demi-dizaine d’étudiants à l’année. Nous quittons cette ambiance auberge espagnole du soleil levant pour s’attaquer à la capitale la plus froide du monde…
Et, nous ne sommes pas déçus! Les moins 20 degrés nous gèlent IMG_1176les poils de nez à chaque respiration. Mais le vrai problème c’est la pollution. Elle est quasiment palpable ! Tant pis, nous allons faire avec. Nous faisons alors face à une circulation … très folklo : le klaxon est le moyen de communication principal, le feu vert des piétons est une anecdote, et celui qui a le plus gros 4×4 a tendance à gagner la priorité !
Nos deux objectifs principaux sont de récupérer des billets direction la Chine et rencontrer nos guides pour l’excursion du lendemain. J’aime autant vous le dire, c’est un gros et cuisant échec !
Après une marche d’une heure à travers la brume de pollution, nous arrivons à la gare. Nous apprenons qu’il est impossible d’acheter un billet à l’avance (Les mongols n’ont pas d’informations sur les place disponible avant la veille du passage du train). Il faudra donc que nous revenions dans 3 jours, la veille de notre départ…
Bredouilles (“brocouilles” dans le bouchonnois) mais pas démontés pour un sous nous partons à l’assaut de l’agence de guides.  Nous ne prenons pas les transports en commun car ils sont tellement bondés qu’il semble impossible de les utiliser… Et nous avons raison parce que nous allons plus vite à pied !  Après une heure de marche, nous arrivons devant une porte fermée et un interphone muet. Nous apprendrons plus tard IMG_1184que les guides sont partis en vacances.. Yeah ! Fils peste sur Choub qui, un peu pataud, ne comprend pas trop. Tant pis, nous ne verrons sans doute pas la campagne mongole… Nous passons alors nos nerfs sur un menu nomade : viande a gogo, dont du cheval.

    Pour nous changer les idées nous allons visiter le centre. Nous arrivons sur une place immense avec une magnifique statue équestre (La statue équestre de la place Sükhbaatar est la statue de Damdi  Sükhbaator, héros de la Révolution de 1921. le Lénine mongol quoi)au centre et un immense bâtiment (le siège du gouvernement) flanqués de trois statues, toutes aussi imposantes. Elles représentent la légende mongole, l’homme ayant conquit le plus grand territoire de tous les temps : Genghis Khan, son fils et son petit fils.IMG_1170Nous enchaînons avec la visite du musée de l’Histoire mongole. Malheureusement, peu de choses sont en anglais. Nous découvrons quand même de superbes costumes venant de toutes les époques mongoles. Mais aussi une grande salle réservée à la conquête de Genghis Khan et de son armée. Ils sont allés jusqu’aux frontières de la Hongrie tout de même !

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En sortant, nous découvrons une statue qui nous avait étonnement échappé. Elle représente un cube qui emprisonne et écrase la silhouette d’un homme. C’est un monument contre la peine de mort qui dégage une impression très forte. Nous n’arrêtons pas d’en faire le tour, pour l’apprécier sous tout les angles possibles…

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Le soir arrivant, nous rentrons pour contacter l’agence de guides. En relisant les mails, Fils se rend contre qu’il y a bien un quiproquo concernant notre excursion, et que rien n’a été réservé. Dépités, nous appelons Petu pour se donner rendez-vous et aller manger avec lui. Nous nous retrouvons au milieu de la ville et prenons la direction d’un petit café. En chemin, nous lui racontons nos mésaventures du jour… Et, surprise !

IMG_1185    Il nous dit que son auberge propose une excursion de deux jours et une nuit en yourte au milieu du parc national. Il resterait deux places sur quatre. Nous reprenons le sourire, nous faisons demi tour direction son auberge de jeunesse. La-bas nous rencontrons la gérante qui nous confirme le tout. Pour 3O Dollars par personne, nous pourront le faire… c’est parfait !

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C’est tout guillerets que l’on va finalement manger un plat très consistant pour trois fois rien (2$) avec notre sauveur du jour : Petu ! Après, il part faire un petit tour en ville mais nous, nous devons nous reposer car demain départ à 8h pour la Mongolie. La vraie, enfin, celle que Fils attend en tout cas …

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De la Bouryatie à la Mongolie, Le transmongolien le vrai !

11 Décembre. Réveil tôt, 5h30. Nous nous levons pour prendre le train direction la Mongolie. A l’auberge nous croisons l’Anglaise. Elle prend le même train que nous, nous partageons donc un taxi pour … 105 Roubles (2,50 €) !

IMG_1144    A la gare, nous découvrons notre train. Il est russe mais notre wagon est mongol. La provodnista est mongole aussi et parle anglais, bonne surprise !

11465985813_dedf19749b_o   Nous allons à notre compartiment, il est fermé, quelqu’un dort donc à l’intérieur. Nous frappons à la porte. Quelqu’un se lève puis, la porte s’ouvre…. C’est PETU ! Mais si, Petu, le Finlandais, acolyte d’une soirée, vous savez : financier, cheveux longs, blonds avec une barbichette ! Petu quoi !

IMG_1143Après des retrouvailles bruyantes, nous nous recouchons… Quelques heures plus tard, nous découvrons de superbes paysages : de grandes plaines avec des montagnes qui cachent l’horizon. Notre wagon mongol se trouve à la queue du train russe, ce qui nous permet de voir le paysage se dérouler par une petite fenêtre. C’est magique ! Le reste de la matinée se résume à des discussions avec Petu et des siestes. Petu semble hypnotisé par le paysage qu’il ne lâche des yeux que pour nous parler.

IMG_1152    Nous arrivons à la frontière vers 13h. Après une attente de quelques minutes, les douaniers russes vérifient une première fois IMG_1164nos passeports. Nous avons maintenant 3h devant nous pour visiter la petite ville constituant le poste douanier russe : Naouchki. Nous partons donc avec Petu et 3 anglaises à l’attaque de cette bourgade. Nous sommes assez déçus, il n’y a pas grand chose, pas même un petit marché pour acheter des mets locaux. Notre guide nous conseille de monter la colline qui domine la ville. Nous laissons donc le groupe pour faire l’ascension à deux.

Cette courte marche nous fait du bien, nous profitons 11465955606_d17812555d_odu soleil qui nous réchauffe malgré la température très basse. La vue qui s’offre à nous est sympa, nous découvrons une ville plus grande que prévu. La faim nous rattrapant, nous décidons de vite redescendre et trouvons une petite épicerie où nous achetons de quoi manger ce midi. Nous retrouvons à la gare notre wagon… seul. L’image est amusante !

IMG_1163    Nous prenons notre repas dans le train. Les douaniers russes reviennent, ils prennent cette fois les passeports et demandent d’ouvrir nos sacs pour les fouiller très sommairement. Ils nous rendent les passeports quelques minutes plus tard avec les tampons nécessaires pour la suite de notre voyage. Ah , ce n’est pas fini ! Les douaniers reviennent dans le wagon une 3ème fois pour fouiller, mais cette fois c’est minutieux : ils vont jusqu’à dévisser tous les faux plafonds du train…

Après 5 heures à ce poste frontière, nous partons pour le poste frontière mongole. Nous sommes dans un petit train de 4 wagons 11465834815_e497e23e9a_osur une voie unique qui traverse un beau paysage vallonné. Arrivés en Mongolie, nous avons encore des formalités administratives, fouilles et attente. Choub en profite pour aller faire un tour dans la gare… Notre wagon se retrouve de nouveau seul sur une voie. Pendant ce temps, Fils vaque à ses occupations dans le compartiment. Tout à coup, le wagon se met en mouvement ! Paniqué, Fils sort du compartiment avec fracas et va chercher la prodvonista en répétant “My dad is outside ! My dad is outside ! We are leaving without him !”. La prodvonista amusée, désamorce la panique rapidement : “We are not leaving” … ouf ! En fait, le wagon se raccordait juste sur un nouveau train. De son côté, Choub se retrouve sur le quai avec un autre train au lieu de son wagon. Il essaie de comprendre, mais la communication est difficile. Finalement, il monte dans un wagon au hasard en croisant les doigts… Ouf !, il retrouve le wagon avec le compartiment où Fils l’attend, énervé par cet épisode. Cela, ne nous empêche pas de faire un bon repas le soir et de nous coucher tôt car l’arrivée à UlaanBataar est à 5h du matin. A cause d’une forte secousse (ça ne manque pas sur ce trajet !), Fils se coince un doigt entre la lourde porte des toilettes et son cadre. Son ongle devient vite tout bleu et son doigt gonfle… La nuit sera longue pour lui !

12 Décembre. C’est après une nuit blanche que Fils fera ses premiers pas dans la capitale Mongole… Sur le quai, nous 11465874024_42662ba64e_oabandonnons Petu qui prend un pick-up prévu par son auberge. De notre coté, nous trouvons un taxi privé. Nous négocions le trajet grâce au portable où le chauffeur écrit le montant, nous comprenons vite que nous pouvons payer en Tugrik (monnaie mongole), Rouble ou Dollar. Finalement, nous trouvons notre bonheur commun pour 15 000 Tugriks (soit environ… 6 € !). La ville est déserte ! Nous apprendrons plus tard que c’est exceptionnel. Nous arrivons très vite a notre auberge. Au moment de payer, un problème se pose. Le conducteur n’a pas la monnaie sur 20 000 Tugriks. Nous ne voulons pas lui laisser les 5 000 en plus (bien que ça ne soit en fait qu’environ 2€ ). Nous arrivons finalement à un nouvel accord : 10 000 Tugriks et 500 Roubles ! Nous montons dans l’auberge endormie. L’auberge soutient des orphelinats et propose à des jeunes orphelins de travailler dans l’auberge pour leurs faire une première expérience professionnelle. La chambre n’étant pas prête, évidemment, il est 6h., nous dormons donc sur les canapés, plutôt confortables, de la salle commune. Nous nous lèverons plus tard pour découvrir Ulaanbataar et sa terrible pollution…. mais ça c’est une autre histoire !

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Ulan-Ude, seul le climat est froid !

9 décembre. Le réveil sonne, il est 6h. Fils peine à ouvrir les yeux. La vodka en Sibérie, plus jamais ! Mais pour le moment, il faut se lever, endosser les sacs à dos (ils paraissent bien lourds aujourd’hui…) et affronter le froid sibérien, au sens littéral du terme. Cette fois, nous prenons bien le tramway, pas question de retraverser le pont au dessus de l’Angara où les -15°C se mêlent au vent et à l’humidité ! Dans le tramway, nous achetons les tickets au contrôleur, qui s’avère être une jeune fille. Elle nous parle… en Français ! Irkursk est décidément très surprenant.

IMG_1114    A peine le temps de repérer le quai du train, nous sautons dans notre wagon. Pour ce trajet, nous seront en 3ème classe, en vrai backpacker. Nous sommes agréablement surpris, il fait bon, l’air n’est pas vicié. Mongols et de Bouriates remplissent le wagon. C’est, du coup, très différent de notre premier trajet. Les visages sont asiatiques, la langue est toute autre. Nous commençons à sentir ce qu’est vraiment un voyage dans le transmongolien : une traversée entre l’occident et l’Asie !

Choub trie ses photos tout en s’émerveillant (à juste titre) sur la beauté du lac Baïkal. Cette portion de la ligne est connue car il le longe pendant des heures offrant une superbe vue sur l’immensité du lac.

Fils n’en profite que peu. Le côté obscur de la vodka montre son IMG_1118visage. Heureusement, nous avons des couchettes pour dormir. Après une petite sieste de 3 heures, Fils décide de regarder un film. Un mongol s’y intéresse. Fils partage donc ses écouteurs avec son voisin de couchette. Malheureusement, il ne parle pas anglais, encore moins français, et même, les deux ou trois mots que connait Fils en russe ne lui servent à rien. La communication est donc impossible. Le film étant lui même en anglais sous-titré français, son voisin s’endormira très vite.

Après ses 7 heures de train, nous arrivons à Ulan-Udé la capitale de la Bouryatie et dernière grande étape russe pour le transmongolien. Nous sommes munis d’un plan plus qu’approximatif. Nous avons alors du mal à nous orienter pour trouver notre auberge. Le chemin est en plus semé de nombreux escaliers, ce qui oblige Choub à porter sa lourde valise. Fils, portant deux sacs à dos et sa gueule de bois, jubile : “Je te l’avais dit que la valise va nous gêner plus qu’autre chose”. Mais ce n’est que pure mauvaise foi ! Fils a vite oublié que nombre de ses affaires sont à l’intérieur pour alléger son propre sac. Choub, stoïque, se concentre sur ces satanées marches et ne note pas les remarques acerbes de Fils. C’est dans cette ambiance rendue légèrement tendue par la fatigue et le froid qu’un jeune bouriate natif de la ville vient nous aider tout sourire. Il parle anglais et à vite compris que nous étions un peu perdus. Il se propose de nous accompagner jusqu’à la place où se trouve notre auberge. Il s’excuse mille fois car il a du mal à parler… il sort de chez le dentiste ! Malgré son inconfort, il est d’une remarquable amabilité et montre qu’il est content de pouvoir nous aider et par l’occasion parler dans une langue étrangère. Cette générosité très spontanée nous détend très vite. Nous arrivons de nouveau à profiter du moment (chose que l’on oublie souvent lorsque l’on est entre deux étapes… mais se perdre fait partie du voyage !). Le jeune bouriate (dont nous avons malheureusement oublié le nom), nous laisse finalement à l’angle de la place promise. Et après une courte mais plaisante discussion, il nous quitte pour rentrer chez lui. Cette rencontre nous enchante, et nous surprend un peu. Ulan-Ude est une ville qui a été ouverte que très récemment (en 1991 !). Elle était auparavant fermée aux étrangers pour des raisons militaires.

IMG_1140La place sus nommée contient une statue des plus étranges : la plus grosse tête de Lénine jamais construite. Elle est impressionnante !

Notre auberge, située dans un angle de la place, est un appartement composé de deux dortoirs, un salon et la cuisine. Nous y sommes très bien accueillis. Nous la partageons avec un allemand, un chinois et une anglaise.

Choub part faire des courses pendant que Fils décuve. Il trouve une supérette qui s’avère être plutôt luxueuse mais les prix étant abordables il n’ira pas plus loin. Il trouve notamment une boulangerie (rare ici) qui fait un pain excellent (encore plus rare !). Après un bon repas au chaud, nous allons nous coucher. Fils accueille Morphée avec beaucoup de bonheur !

10 décembre. Avant de visiter la ville, nous devons acheter nos billets de train pour la Mongolie. Nous cherchons à une agence sur la place principale. A peine le temps de sortir une carte pour nous situer, qu’un jeune étudiant vient à notre rencontre et nous propose son aide en anglais. Nous acceptons avec plaisir et lui indiquons que nous cherchons l’agence qui nous permettra d’acheter les billets de trains. C’est tout sourire qu’il nous accompagne jusqu’à la porte. Nous avons un peu de temps pour discuter avec lui et apprendre qu’il a étudié un petit peu en France, à Paris. Nous nous quittons en nous disant au revoir chaleureusement. Décidément, Oulan-Oude est une ville très accueillante !

11398978224_5691a3902d_oMalheureusement, les guichetières de l’agence ne parlent pas anglais. Ce sera une heure d’attente pour nous et une dizaine de coup de fil pour notre guichetière, mais nous aurons nos billets. Ce qui nous vaudra la surprise d’entendre Choub louer les machines automatiques !

Nous pouvons maintenant nous tourner vers la ville. Nous 11398950895_97e2533176_ocommençons la visite par l’opéra. Il est doté d’une superbe statue d’un couple de danseurs. Nous tombons rapidement sous le charme et passons une bonne vingtaine de minutes à la photographier. Nous faisons une petite pause dans un restaurant nomade. Il est un peu cher (pour un restau russe, c’est à dire bon marché pour nous!) mais excellent ! Après avoir rempli nos ventres de viandes en tout genre, pris une bonne bouffée d’air chaud, nous sommes prêts à affronter de nouveau le froid sibé… bouriate (qui n’a rien à envier au froid sibérien). Nous ne restons cependant pas longtemps à l’air libre, nous rentrons vite dans le musée d’art bouriate et russe. Le musée n’est pas très grand, mais ce qui nous étonne c’est qu’il est pratiquement vide de visiteur. Pourtant, il s’avère être bien. Nous retrouvons avec plaisir les ambulants et leurs tableaux sur la vie quotidienne. Nous découvrons un tableau qui nous semble familier mais nous ne savons pas pourquoi. Ce tableau c’est le baiser. (Nous n’avons pas retrouvé de photo de ce tableau … désolé !)

11399622905_18d5c532df_o  Le musée fini, nous faisons de rapides courses pour préparer le trajet en train pour la Mongolie. En rentrant, la nuit tombe sur la IMG_1141ville. Sur notre place, sous le regard de Lénine, des sculpteurs s’échinent à donner vie à d’immenses blocs de glace. Le chantier remplit la quasi totalité de la place et, est étonnement accessible au public (A moins que ça soit le public qui s’est donné accès au chantier…). Les sculpteurs sont souriants et jouent avec Choub pour poser pour la photo. Après une bonne demi-heure, Fils décide de rentrer mais Choub reste pour se payer une longue séance photos dans le dédale de rues qu’improvise le chantier de glace.

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Choub rejoint Fils bien plus tard (2h après ?), frigorifié ! Nous “cuisinons” des pâtes au pesto dans la petite cuisine en compagnie de deux jeunes du staff de l’auberge. Nous remarquons pendant notre repas que l’odeur du pesto les a conquis… Nous décidons donc de leurs laisser la fameuse sauce italienne qu’ils acceptent avec plaisir. Fatigués mais réchauffés nous allons nous coucher tôt pour affronter un réveil à 6h et le train pour la Mongolie !

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Le lac Baïkal, entre eau douce et vodka !

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7 Décembre. Le matin nous avons rendez-vous avec une “guide” qui doit nous emmener à Listvyanka, un village au bord du lac Baïkal. En chemin, elle nous dépose _MG_2300près d’un village reconstitué de maisons en bois du XIXème et début XXème. C’est bien fait, il y a des petits musées dans certaines d’entre elles, sur la vie quotidienne d’époque. Cependant, n’ayant pas été prévenu de ce détour, nous ne nous sommes pas équipé et le froid est cruel ! Cela ne nous empêche pas de profiter des abords de l’Angara (le seul déversoir du lac Baïkal) et de croiser des mariés (encore !) qui font une séance photo au bord du fleuve.

_MG_2317  Nous reprenons la route. Puis, nous faisons un arrêt dans un кофе pour goûter la spécialité du coin : l’Omul. C’est un poisson endémique du lac Baïkal (on ne le trouve qu’ici, quoi !). Choub le tente en soupe, et Fils, frit avec des patates. La soupe est plutôt ordinaire mais frit c’est excellent ! Il est également possible de le trouver fumé sur les marchés du village mais nous ne l’avons pas goûté.
Ensuite, la guide nous conduit jusqu’à une église orthodoxe (noooooon.. pas encore !). Elle nous offre un cierge à chacun. Fils ne sait pas trop quoi en faire. Choub, lui, s’exécute. Il l’allume et le pose au petit bonheur devant une icône d’un saint quelconque.

La guide nous emmène ensuite dans ce qui semble un simple terrain vague mais qui s’avère être un super jardin d’exposition d’un artiste. Retro Park est constitué de vieilles voitures de l’ère soviétique et de sympathiques statues faites avec leurs pièces. Ces statues sont particulièrement marrantes parce qu’elles sont très expressives, je vous laisse juger par vous même :

_MG_2365 _MG_2369 _MG_2366    La fin de journée approchant, nous allons à notre auberge qui se trouve à un  _MG_2424kilomètre au dessus du lac. C’est une extension de notre auberge de Irkursk, un charmant mini-village de chalet en bois. La gérante nous accueille assez sèchement, nous ne comprenons pas trop pourquoi. Mais l’orage passé, nous nous entendons très bien. Nathalia a commencé à apprendre le français, elle est donc ravit de recevoir des papillotes contenant des proverbes et citations en français. Nous apprenons l’existence d’une salle d’exposition de l’autre coté de la rue. Nous décidons donc d’aller y faire un tour. C’est une pièce remplit de tableaux d’artistes russes et surtout sibériens. IMG_0996C’est très hétéroclite mais il y a du talent même au pays des goulags !

Nous rentrons manger à l’auberge où nous croisons Béranger (mais si, le breton) ! Après une petite discussion, il part avec un russe et un japonnais faire un sauna russe (possibilité offerte par l’auberge). Choub et fils se défilent et préfèrent aller se coucher… dommage ?

8 décembre. Nous disons au revoir à Nathalia et partons sac sur le dos pour IMG_1032continuer à découvrir Listvyanka. Nous décidons de commencer par le marché. Celui-ci est couvert et la moitié des emplacements sont tenus pas des fumeurs d’Omul. Les autres sont des vendeurs de souvenirs. Nous en profitons pour anticiper un peu noël. Ensuite, nous partons réserver des billets de bus pour le retour à Irkusk pour le soir. Heureusement qu’un_MG_2439 jeune russe baragouine deux mots d’anglais ce qui nous permet d’acheter les billets à la guichetière, et de lui faire comprendre que nous voulons prendre le bus non pas au terminus mais au premier arrêt. Ce qui nous permet de nous balader une dizaine de kilomètre sur les rives jusqu’au musée du lac et d’assister à une scène un peu folle… une baignade dans le lac !!

_MG_2456On retrouvera également les sympathiques sculptures sur le chemin…

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Le musée retrace l’histoire (géologique et humaine) de la région. Nous apprenons que le lac Baïkal concentre 20% de l’eau douce du monde, qu’il est le foyer de 1700 _MG_2402espèces de plantes et animales (dont les 2/3 sont endémiques notamment l’Omul et les seuls phoques d’eau douce du monde !), que son eau est buvable et qu’il gèle entre Février et Juin (dommage, nous ne pouvons pas marcher dessus…). Le lac a été exploré à l’aide de deux petits sous-marins russo-canadiens. Pour la petite histoire, ceux sont ces sous-marins qui furent utilisés pour redécouvrir le Titanic ! Le musée d’ailleurs contient une petite salle qui simule l’exploration du lac avec un sous-marin… c’est pas le Futuroscope mais c’est marrant !

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A la sortie du musée, nous attendons notre bus devant un magnifique couché de _MG_2472soleil au dessus du lac. Le bonheur est de courte durée. Le bus passe devant l’arrêt (que nous partageons avec 5 personnes), mais ne s’arrête pas ! Il est 19h, et nous sommes bloqués à Listvyanka. Les autres personnes ne semblent pas trop paniqués mais plutôt un peu énervés. Nous attendons en scrutant les réactions de nos voisins afin d’essayer de deviner ce que l’on doit faire, lorsqu’un mini bus, presque plein, arrive dans l’autre sens s’arrête et klaxonne.IMG_1093 Ni une, ni deux, tout le monde traverse la route et saute dedans. A l’intérieur, nous retrouvons Beranger et le jeune russe de l’auberge. Ils nous rassurent que ce mini bus ira bien à Irkoursk. Nous respirons un peu et nous nous asseyons. Le trajet de retour : une heure dans un minibus bondé… Sur le siège avant ils sont 5 plus le chauffeur (3 assis, 3 debout !). A la sortie du bus, nos tickets ne sont évidemment pas valides car le chauffeur est un particulier. Nous payons donc… encore ! L’ami russe nous rachète nos billets car il le prendra le lendemain.

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Retour à l’auberge de Irkursk, nous prenons notre repas avec un petit groupe _MG_2483 _MG_2486rencontré sur le tas : Une suisse et une autrichienne étudiantes à Moscou, deux français qui font le tour du monde (clic & clac sur facebook !), un finlandais consultant financier qui a démissionné pour voyager plusieurs mois. Clic & clac lancent les hostilités en offrant une tournée de shot de vodka à tout le monde. Choub et Fils enchaînent en proposant de la Chartreuse. L’un des deux français venant de Vizille, en a des étoiles dans les yeux. C’est pourtant Nathalie, la maîtresse de maison, qui ouvrira la dégustation ! A la fin du repas, le groupe se motive à sortir. Fils, cette fois-ci, ne se défilera pas ! La soirée peut se résumer en quelques photos :

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Cette soirée rappelle à Fils son époque Erasmus. Chaque membre du petit groupe partage sa petite histoire : pourquoi est-il en Sibérie en décembre ? quelles sont les prochaines étapes ? Qu’est ce qu’il a déjà vécu etc… Dans le tas, Fils discute avec le finlandais. Petu a prévu d’aller à Ulaan-Bataar lui aussi, mais il ne sait pas encore quand. Fils et Petu échangent donc leurs adresses mails.
C’est au milieu de la nuit, que finalement, Fils retournera se coucher. Demain, il faudra affronter une journée de train le long du Lac Baïkal et une énorme gueule de bois !

Une photo finale pour ajouter un peu de poésie dans ce monde de brutes :

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Irkursk…. la Siberie, ca vous gagne !

IMG_09625 Décembre, 21h heure locale. Nous sortons du train à Irkursk la tête dans le pâté et les guibolles qui flageolent. A ce moment tout s’enchaine vite, nous sautons dans un tram qui passe devant la gare avec un timing parfait. (Heureusement, car le tram s’arrête au milieu de la route… il n’y a pas de station !) Nous nous ruinons pour les tickets : 12 Roubles… soit 25 centimes d’euros ! le tram s’arrête juste devant l’auberge, ou presque, nous cherchons un peu, mais nous rencontrons vite un français qui nous accompagne à l’auberge. Heureusement, encore parce qu’elle n’est pas très bien indiqué et donc pas évidente à trouver.
L’auberge est un appartement de deux chambres (les dortoirs) un petit salon (la chambre double), un hall qui fait office de salle commune et la cuisine. Nous nous sentons vite “chez nous” d’ailleurs nous sommes accueillie dans français parfait et sans accent par Nathalie la gérante de l’auberge. Et pourtant, Nathalie est bien russe ! N’ayant pas eut le temps de faire des courses, nous mangeons une éternelle soupe lyophilisée. Le français passera le repas avec nous. Beranger, un breton qui fait un joli voyage, (Russie, Mongolie, Thaïlande …) discute avec nous. Choub raconte des histoires sur le Pamir et ses expéditions à 7500m d’altitude, c’est passionnant ! Le tout avec une tisane aromatisée de chartreuse et des bonbons russes. On termine sur un échange de livres. Mais il est tard, et nous voulons vite profiter d’un vrai lit et de température favorable pour un sommeil réparateur. Nous profitons aussi pour faire notre première lessive, enfin !

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6 Décembre. Réveil tard, nous subissons le “train lag” (et oui, il est possible de prendre un décalage horaire en train !). Nous devons retourner à la gare pour acheter lesprochains billets de train. C’est là que nous nous rendons vraiment compte que nous sommes en Sibérie ! Le froid est mordant surtout à la traversé de l’Angara (une rivière bien plus grosse que le Rhône !) grâce un long pont. Nous découvrons la ville d’Irkoutsk. Il y a beaucoup de très vielles maisons en bois (on apprendra plus tard que ce sont des bâtiments protégés). Nous n’arrivons pas à définir si c’est une ville pauvre ou non…

_MG_2238   L’étape suivante est l’office du tourisme. Là encore nous sommes accueillis en français ! Aillant collecté les informations et les cartes nécessaires, nous commençons les visites. La première est une maison bourgeoise du XIXeme siècle. Mise à part un lynx empaillé et le samovar, l’intérieur est très européen. Ensuite, nous visitons le tout petit musée du thé. La gardienne (70ans facile) essaie de nous faire la visite en Russe. Avec de la patience et beaucoup de gestes elle arrive à nous faire comprendre les grandes lignes. Elle parait aimé le faire malgré la barrière de la langue, ce qui nous fait grandement plaisir. Pour résumer, nous apprenons que la ville était un comptoir obligatoire pour la route du thé entre Chine et Russie occidental. Mais, maintenant les usines de conditionnement du thé ont disparus.
IMG_0973     Nous décidons de manger. Nous nous arrêtons donc dans un petit кофе. La communication est très difficile avec la serveuse mais nous arrivons à avoir deux soupes russes. Le repas, frugal mais bon, terminé nous nous dirigeons vers les Maisons-Musées des décembristes.
Les Décembristes étaient des aristocrates ayant tenté un coup d’état contre le régime tsarique en décembre 1825. Ils furent déportés dans des bagnes en Sibérie puis contraints à l’exile à Irkoutsk. Ils ont la réputation d’avoir apporté la civilisation à une population d’anciens détenus. Leurs femmes sont également considérées comme des héroïnes car elles les ont soutenus et suivie jusqu’e

n cette région très reculé et coupé de la civilisation et du prestige de Saint-Petersbourg. La première maison est fermée. Nous croyons comprendre que c’est à cause d’un concert donné à l’intérieur. La deuxième est ouverte. Nous sommes les deux seuls visiteurs pour 3 gardiennes. L’une d’elle nous fait la visite, en russe évidemment ! Nous apprenons les conditions de leurs bannissements en Sibérie, nous découvrons également une lettre en Français ! Nous arrivons pas à la déchiffrer car l’écriture est trop ancienne mais elle s’explique aisément car la femme de ce décembriste était Française !
Le soir, nous rentrons à l’auberge après un passage dans un кофе très bon : Mamouchka ( “Maman” en russe). Le lendemain nous attends la découverte du plus grand réservoir d’eau douce du monde : le Lac Baïkal !

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“4 jours, 4 nuits” ou “5185 km” en train….

2 Décembre. Minuit. Nous arrivons à la gare de Moscou. Notre train part dans 30 minutes. Nous avons à peine le temps de nous rentre compte que nous allons prendre le transsiberien, qu’il faut déjà rejoindre le quai. Mais lequel ? Heureusement une petite foule se presse à l’annonce du train. Nous la suivons et arrivons finalement devant notre wagon.

Je fais une petite pause pour vous décrire un peu comment fonctionne le transsiberien : Il y a deux choses primordiales qu’il faut savoir. Premièrement, il y a une hôtesse et IMG_1113maitresse (c’est un peu le boss du matoss..) à bord de chaque wagon : la “provodnista”. Le but étant évidemment de gagner sa sympathie pour rendre le voyage encore plus plaisant. Deuxièmement, situer le sacro saint Samovar ! C’est un distributeur d’eau chaude. En Russie, chaque maison en a traditionnellement un depuis des siècles. Jadis, c’était une coupe remplit d’eau avec une double enveloppe contenant des braises pour garder l’eau proche de l’ébullition. Il permet de se faire du thé ou infusion n’importe quand mais aussi de manger des soupes ou plats lyophilisés.
Pour le reste, les passagers sont en général très détendus et très ouverts. Ils cherchent souvent à ouvrir la discussion spontanément et de connaitre un peu leurs voisins. Pour les points moins sympas : pas de douche et pas d’eau potable (sauf celle chaude du Samovar).
On peut reprendre… la “provodnista” vérifie nos billets, malheureusement et sans trop _MG_2140du surprise elle ne parle pas anglais. Choub partit en vadrouille prendre des photos, c’est Fils qui tente la communication… sans trop de succès. Qu’importe nous montons et nous découvrons notre compartiment de 4 lits avec à l’intérieur deux russes dont l’un parle Anglais ! C’est donc tout naturellement que nous discutons avec lui. Nous apprenons vite que beaucoup de personnes qui voyage à bord le font pour le travail. Il nous fait par de son étonnement concernant notre voyage : “4 days and 4 night in a upper bed… you must be crazy !”. Constantin (se prononce Constantine), le deuxième camarade de compartiment sera l’un des deux bourreaux de notre première nuit… C’est un gros gros GROS ronfleur. Durant la nuit, Choub, Fils et Igor échangent des regards incrédules et impuissants. C’est difficile de réveiller quelqu’un alors que nous n’avons encore que très peu parler. Tant pis, nous prenons notre mal en patience. Mais le vrai problème c’est la chaleur. Nous partons pour la Sibérie est comble de l’ironie c’est la chaleur qui sera le plus difficile à supporter. Plus de 30°, de plus, il n’y pas ou peu d’ouverture du coup l’air est confiné. Durant la nuit, Choub va prendre l’air au seul endroit moins chaud du train… les compartiments fumeurs ! (Ironie, ironie…) Le jeune disparaitra tôt le matin pendant notre sommeil durement gagné et Constantin lui partira un peu plus tard, en pleine forme !
Le lendemain nous découvrons un nouveau voisin, Igor. Il ne parle pas anglais. Mais IMG_0943nous arrivons quand même a communiqué à l’aide des mots clefs du guide, de notre traducteur électronique (sacrément pourri d’ailleurs…), beaucoup de gestes et surtout de la patience ! Il est très souriant, ça change des Moscovites. Nous partageons Thé et Repas en échangeant des mots :
– “kou-ri-tsa” (poulet) ?
– Niet “Krolik” (lapin)
– Da, spasiba !
C’est très sympa.
Une autre rencontre le même jour, mais beaucoup plus étrange. Un homme travaille sur un ordinateur portable dans le couloir (seul endroit où il y a des prises) interpelle Fils. Chose qui se fait beaucoup dans le train car les gens y sont très facile d’accès et très curieux. La discussion était agréable, “you’re french ? Why do you come in Siberia ? Do you like Edith Piaf ? Siberia don’t afraid you, prison etc… ?”. Fils explique que le transsiberien est quelque chose qui fait rêver pour beaucoup d’européens (Chose que peu de russes comprennes d’ailleurs !). Ensuite, il parle d’une manifestation qui a eu lieu à Paris il y a 4 ou 5 mois. Il y aurait eu plus de 3 millions de gens dans Paris, les catholiques (priant dans la rue) et les communistes ensemble contre… le mariage pour tous ! Les communistes français contre le mariage pour tous ? Choub l’aurait sû tout de même ! Fils commence à démentir, et à appeler Choub en renfort. Choub stipule que non. L’homme insiste : “it was on russian TV ! your government is hidding it to you.”. Choub essaie de lui donner son point de vue “It’s a message to russians people from YOUR government.”. Mais l’homme ne veux rien entendre. Fils essaie de conclure cette discussion au plus vite : “Strange. I don’t think so.”. L’homme finit par lâcher : “I bet you don’t even know that know on the birth document ‘father’ and ‘mother’ are replace by ‘parent 1’ and ‘parent2’, that horrible !”, et surtout il conclut : “you should inform yourself about that fact !”. Nous décidons de ne pas continuer se dialogue de sourd surtout dans le contexte actuel…

<A partir de maintenant, nous mettrons plus de date sur ce voyage en train, car tout est un peu confus étant donné que les jours se ressemblait beaucoup. Ce sera donc une succession d’anecdotes et de rencontres.>

Nous passons beaucoup de temps dans le wagon restaurant, mise à part la musique IMG_0950(souvent variété russe ou française !), c’est l’endroit le plus agréable : peu de monde, température agréable et tables ! Ce fut un lieu pour plusieurs rencontres.
L’une d’elle est avec deux colosses russes qui lance la discussion par une question que nous ne comprenons pas mais auquel on répond systématiquement “Niponimaï. Fransuske” (qui voudrait plus ou moins dire : “je ne comprends pas. Français”. Loin de se démonter. Ils demandent “Paris?”. Nous sortons une petite carte pour le montrer la ville de Grenoble.
– “Da ! Football team ?”
– “Niet. <pousse retourné> Lyon, Da !
– “Olympique Lyonnais ?”
– “Da !”
Jusque ici tout va bien, Fils tente de découvrir le club qu’ils supportent. Mais se n’est pas une chose aisée.. l’inimitié est forte entre les trois grands club russe. Il tente tout de même :
– “CSKA Mokba ?”
– “NIET ! <fait semblant de s’énerver>”
– “Zenith ?”
– “NIET ! <signe de dégout, pousse vers le bas qui écrase quelque chose> Poutine club. NIET ! SPARTAK ! <bras levé du supporter qui chante>”
C’était bien tenté… Ensuite une discussion très philosophique que nous ne pouvons vous cacher.
– “Zidane. football <pousse levé>, Kharakter <pousse baissé>”
– “Da !”
Choub tente a son tour :
– “Platini ?”
– “Football <pousse levé>, Kharakter <pousse levé>”
Les russes pensent alors aux barrages de la coupe du monde, et sont absolument ravis de la défaite des Ukrainiens… Ca nous fait rigoler !
Fils tentera un petit pas vers son sport :
– “Football <montre son pied>, Handball <montre sa main>”
– “Da ! you ?”
– “Da !”
– “Dujshebaev ?”
– “Niet.”
Tant pis !

 

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Le paysage est principalement un mur de Taïga (forêt), mais parfois nous pouvons entrevoir des plaines avec les maisons en bois, des petites montagnes ou alors nous prenons des ponts immenses pour traverser les grand fleuves (par exemple l’Ob ou le Ienisseï – 1km !)

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Dans notre quête de rencontres, nous avons amené des Papillotes. Avec la Provodnista ça marche ! Elle adore, et nous asseyons donc de communiquer. Mais les conversations finissent très très rapidement par un fatal “Niponimaï” (je ne comprends pas) … Ce qui à la fois l’énerve et la fait rigoler !

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Les journées sont rythmées par :

  • l’unique repas que nous donne la femme du restaurant. Unique repas presque suffisant, nous ne dépensons de l’énergie que pour combattre la chaleur !
  • Le rechargement de l’ordinateur avec le peu de prises disponibles dans le couleur du wagon.
  • Les pauses longues (1 à 2 dans la journée) dans certain_MG_2062es gare. Choub par souvent prendre des photos. Fils lui fait un petit tour, échange de mot avec la provodnista puis retourne au chaud.
  • Les siestes pour récupérer des nuits durant lesquelles nous dormons mal.

Nous croisons souvent de long, très long trains de marchandise. A défaut de moutons, Fils s’amuse parfois à compter leurs wagons la nuit. Le record étant à 70 !

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Une petite russe (6 ans) offre spontanément un chocolat à Choub, celui-ci va alors chercher les papillotes pour en offrir à toute la famille. Nous décidons alors de mettre nos papillotes en libre services sur la table de notre compartiments.

A la gare de Novosibirk, Choub découvre deux statues en mémoire de la seconde guerre mondiale : un homme qui dit au revoir à son fils ainsi qu’une femme et son fils qui agite la main en direction du train. Les Nazis ne sont pas venus jusque là, mais beaucoup de soldat sont partis de cette gare pour ne jamais revenir…_MG_2164

5 Décembre. Le dernier jour, la provodnista intrigué par nos photos nous demande de les montrer. Elle ne comprend pas pourquoi on accorde autant d’importance à la neige et la glace qui assaille le train. On essaie de lui expliquer que c’est parce que nous en France on a pas l’habitude. Finalement, elle vient dans notre compartiment avec un disque. Nous échangeons alors des photos ! Elles nous donnera entre autre une superbe photo de Vladivostok sous un orage !

 

 

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Le Kremlin ou dernier jour à Moscou.. Le transiberien approche !

1 Décembre. C’est sous la neige que nous partons visiter le Kremlin. _MG_1980Le Kremlin a été tour à tour le siège du pouvoir des tsars, des révolutionnaires, puis des présidents actuels. Il est constitué d’une demi douzaine d’églises/cathédrales (encore !) et de la “maison blanche russe (le bureau du président). Le tout est encerclé par de hautes remparts.
Nous faisons plus d’un tour complet de ses remparts avant de trouver son entrée… ( ce qui fait plus de 2,2 km quand même !) à l’intérieur de l’enceinte nous sommes frappés par le nombre de clocher doré au sommet des cathédrales. Consciencieusement, nous visitons toute les églises. _MG_1996On retombe dans un festival d’icônes, il n’y a pas un seul petit bout de mur ou de plafond qui ne contient pas de peinture ! Fils sature un peu. Des églises, des églises, des églises… Nous faisons donc le tour du Kremlin mais de l’intérieur des remparts cette fois. Choub ne se souvient pas l’avoir visité jusqu’à que nous tombons nez à nez avec une énorme cloche en bronze. Celle-ci est cassée, nous pouvons apprécié l’épaisseur de ce mastodonte ( en bronze ? ). Choub a un flash back, en effet, il est déjà venu ici mais, étonnamment, les bâtiments ne lui rappelle rien. IMG_0906
En sortant du Kremlin, nous passons devant la flamme du soldat inconnu, un mémorial de la victoire contre les nazis qui a _MG_1855fait plus 20 millions de mort côté russe. La flamme est flanquée de trois soldat qui à la mode des soldat anglais font les poireaux et sont relayés toute les heures. Nous arrivons au moment d’une relève, et c’est sans surprise que l’on assiste à un rituel très guindé.
La faim nous rattrapant, nous filons dans le GOUM (“je reprends pour les deux du fond : la galerie commerciale de la place rouge”) pour manger dans un кофе (café qui est souvent un self plutôt) conseillé dans notre guide. Nous ne sommes pas déçu, c’est délicieux, russe et bon marché ( ce qui est étonnant dans le GOUM ). L’objectif suivant est la galerie d’art Tretiakov. _MG_2039Malheureusement, les horaires ont changé et nous arrivons trop tard. Mais cette petite escapade nous permet de passer sur des ponts qui nous offre de jolies vues sur le kremlin de nuit.
Notre transsibérien (ça approche…) ne partant qu’à minuit trente. Nous rentrons à l’auberge pour manger et patienter au chaud dans une petite salle commune. Nous rencontrons à l’occasion plusieurs personnes : un canadien, une américaine et même une norvégienne qui fait le même voyage que nous mais à des dates différentes ! Ils proposent de regarder un film, Inglorious Bastard est choisi. On s’extasie tour à tour du jeu de l’acteur allemand (Christoph Waltz) que ça soit en Français ou en anglais, il est ‘brillant’ comme dirait l’américaine.
22h30, il est l’heure de faire les sacs. 23h, on quitte le confort de l’auberge pour aller prendre… Le Transsibérien !!!! mais ça c’est une autre histoire…

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Moscou, Découverte de la belle place rouge

29 Novembre. Nous arrivons à la gare de Moscou à Saint-PetersbourgIMG_0814 (si cela vous parait étranger pensez à la gare de Lyon à Paris !). Nous passons des portiques de sécurité à la mode de nos aéroports. Nous avons beau faire les sonner les policiers ne réagissent pas. Mais nous commençons à avoir l’habitude alors nous ne nous formalisons pas et filons dans notre train. Nos places sont largement comparable avec la première classe TGV. C’est très confortable alors que ce n’est que la classe standard. Nous sommes ravis. Le paysage se résument à des campagnes enneigées à perte de vues, parsemées de boulot, de sapins, et de “datcha” (maison en bois). Parfois, un lac partiellement gelé pointe son nez.
Arrivés à Moscou en début de soirée, pleine heure de pointe, les stations et les couloirs ont beau être trois fois plus grand qu’à Paris le métro est bondé. Heureusement, il y a des métros toute les deux minutes (montre en mains !) et pourtant les moscovites sont pressés et beaucoup moins “cool” qu’à Saint-Petersbourg. La beauté des lieux compensent: plafond en mosaïque, lustres énormes dignes de palais etc…
L’auberge est très jolie et très bien organisée. Son nom n’est pas tiré d’uneIMG_0818 série américaine cette fois, mais d’un film japonnais : Godzilla ! Nous constatons avec plaisir qu’il y a une cuisine équipée, nous pourrons donc nous faire à manger nous même. Le soir Fils sympathise avec des flamands dans la cuisine. Élixir des chartreux sur la table, il joue à un jeu de dès (super jeu d’ailleurs, à refaire !) avec eux. C’est à un jeu de bluff que nous jouons dans une “nouvelle langue” mêlant Français, Anglais et Flamands. Ce qui donne des annonces du genre : “pair of kooning et un jack” ! Ça rappelle à Fils son échange Erasmus et il en faut pas plus pour l’enchanter !

30 Novembre. Nous nous levons relativement tôt pour rejoindre un “free tour” de Moscou. Le groupe encore une fois très hétéroclite, et la jeune guide est un vrai moulin à parole ! Elle parle très vite ce qui ne facilite pas les choses pour Choub qui décide de faire plutôt de faire des photos. Le point de rendez étant au pied d’une statue c’est par cela que nous commençons. Elle représente Cyril et Methodious. Ils sont les pères de l’alphabet cyrillique qu’ils ont inventé pour traduire la bible en Slave.
IMG_0819La seconde chose que la guide nous présente est une vieille église qui n’a rien d’extraordinaire en apparence. Mais notre point du vue change vite quand elle nous explique que cette église a été utilisé comme quartier général du KGB (et bah les voila finalement !) pendant l’aire Staline. Des corps ont été d’ailleurs retrouvés, “enterrés” dans les fondations du bâtiment.
_MG_2023Ensuite nous allons à la fameuse place rouge, qui doit son nom à une erreur de traduction par des anglais. En effet, une traduction plus exacte de son nom  russe serait la « Belle Place » : en russe ancien krasny (красный/-ая) signifie à la fois rouge et beau… (voila voila, merci wikipedia ! – ca rime…) C’est un lieu magnifique et grandiose. Malheureusement, Cette semaine Louis Vuitton y fait construire un immense préfabriqué en forme de valise pour des fins commerciales ce qui défigure la place et ce qui a fait polémique dans le pays ! La place est entouré de quatre prestigieux bâtiments : IMG_0842Le Kremlin (siège du pouvoir russe), le GOUM (grand centre commercial chargé d’histoire) de la Cathédrale de Basile-le-bienheureux (apogée de l’architecture russe) et du mausolée Lenine (ou repose le corps de Lénine emprisonné dans du verre).
Choub ne reconnaît que peu cette place qui était pratiquement vide en 1969… Nous décidons de ne pas tenter l’expérience macabre du mausolée, ni des tombes des héros (ou pas, d’ailleurs…) de la nation (par exemple, Gargarine, Staline – oui oui… Staline). La cathédrale de Basille est en faite la superposition de 9 églises. C’est un bâtiment fabuleux avec des toits crémeux je vous laisse la découvrir en photos :IMG_0835 IMG_0836
Le GOUM est, un ancien marché, puis une galerie marchande rénovée par Staline pour sa femme (c’est pas beau l’amour ?). Peu après l’URSS, des milliers de moscovites venaient faire des heures de queues pour acheter des vêtements à la mode (sans même avoir la bonne taille). Au passage, la guide nous montre des photos de deux fils d’attente : celle pour voir le corps de Lénine après sa mort et une autre de l’ouverture du McDo de la place rouge… Et n’en déplaise à Choub elles sont étonnamment comparable !_MG_1816 _MG_2017   Nous décidons de visiter le Kremlin le lendemain.
_MG_2008On notera quand même une petite église dans un coin de la place qui est la plus récente reconstruite (il y a seulement 20 ans). En effet, pendant l’ère Staline, 90% des églises ont été détruites. Cependant, Un architecte, apprenant que Staline détruit les églises de Moscou, prend les mesures et des photos de beaucoup d’entre elles. C’est grâce à cela qu’un grand nombre ont été reconstruites plus tard.
Le soir, après un repas sommaire à l’auberge, nous allons visiter la ville de nuit. Nous commençons par le_MG_1920 théâtre Bolchoï et ses nouveaux russes (comprendre nouveaux riches). Les femmes sont bardés de fourrures, et nous ne pensons pas que cela soit du synthétique. Ce qui passerait très mal en France, ici c’est normal. Nous allons ensuite sur la place rouge, toute illuminé c’est féerique ! Comme dirait Choub, Gilbert Beco ne reconnaîtrait pas la place rouge qu’il qualifiait de vide. Elle est bondée de touristes russes et internationaux.

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En rentrant à l’auberge, nous trouvons nos belges entrain de bien se saper pour aller en boite, les garçons en chemises, les filles pomponnées… la nuit va être longue ! Pour nous c’est tisane et prise de note sur la journée puis repos pour visiter le Kremlin le lendemain. Nous l’ignorons pour le moment, mais ce sera sous la neige !

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Derniers pas à Saint-Petersbourg

27 Novembre. Aujourd’hui nous devons acheter nos billets de train pour Moscou. Nous avions prévus de les acheter sur internet  mais suite à des problème techniques nous ne pouvons pas. Sachant à l’avance que ce n’est pas une chose aisée, nous avons de mandé de l’aide au staff de l’auberge. Le jeune homme de l’accueil nous écrit sur un bout de papier les infos nécessaire en russe (villes, heures, dates etc…). Arrivée à la gare, nous sommes perdus. Nous comprenons finalement que les guichets de la billetterie sont dans un bâtiment à coté de la gare ! Personne ne parle anglais aux guichets, nous décidons donc de tenté aux machines automatiques. Bonheur ! La machine nous parle en anglais ! Tout devient facile, en quelques minutes nous avons nos billets !
IMG_0780    La suite de la journée se résume à … 16 km à pieds (ça use, ça use les souliers). On est toujours impressionné par la taille de beaucoup de bâtiment et des rues. On notera quand même la pause déjeuner, pour laquelle nous nous sommes arrêtés au hasard dans un self. Une des serveuses très souriante nous fait comprendre que beaucoup de plats sont des spécialités ouzbèkes. Nous nous sommes régalés ! En repartant, nous croisons au coin d’une rue deux hommes en costard _MG_1600et une femme en robe de mariée ! Choub montre son appareil photo et, ni une ni deux, la jeune mariée prend la pause apparemment ravie d’être le model du jour. Nous la remercions (ainsi que ces chevaliers servants) d’un superbe спасибо “Spa-si-ba”. La réputation de Choub en spécialiste des photos de mariage à dépassé l’Europe de l’ouest, après Vienne (True story) le voilà demandé à Saint-Petersbourg !
Le soir, malgré la fatigue, nous décidons de visiter l’Hermitage et ses 60 000 oeuvres exposées. Nous avons beau y passer 3h ( de 18 à 21h ! ), nous n’avons pas pu en voir la moitié. Nous avons quand pu apprécier une superbe salle sur l’Égypte ancienne (Momie à la clef), des salles de l’ancien palais (Les Tsars n’étaient décidément pas pauvres…), beaucoup de peintres du XXeme (notamment une belle collection de Picasso ou encore “la danse” et “la musique” de Matisse) et même deux tableaux de Leonardo daVinci. Dans le musée, nous sommes _MG_1630étonnés de voir une gardienne dans chaque salle (je rappelle qu’il y a plus de 1000 salles) et qu’elles sont plutôt âgées (60-70 ans minimum). Pour ce qui est des visiteurs, où plutôt des visiteuses, ce sont beaucoup de groupes constitués exclusivement de femmes. Il y a très peu d’hommes à l’intérieur, les seuls ressemblent souvent à des touristes plutôt qu’à des russes. Hommes aux bars, Femmes aux musées ? Nous ne savons pas, nous sommes très étonnés !

28 Novembre. Nous allons finalement visiter la fameuse Cathédrale du Saint-Sauveur _MG_1665au sang versé. C’est l’une des plus récente de la ville mais elle a un style très russe ancien. Elle fut édifiée par Alexandre III pour son père assassiné par des révolutionnaires. Alexandre II reçu une bombe sur les pieds qui lui fut fatale plusieurs heures plus tard. La Cathédrale se dresse à l’endroit même de l’attentat. Le bout de trottoir d’époque où Alexandre III a été attaqué a été conservé au centre de l’église. Le batiment est tout simplement splendide. L’intérieur est très coloré, très dense mais pas surchargé (pas à la mode Baroque que l’on connaissons bien). Avant de partir vers le Théatre Marinsky, nous déjeunons dans un restaurant végétarien que nous a conseillé Liuba, nous ne sommes pas déçu !_MG_1658

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Nous ne pouvons malheureusement pas visiter le vieux théâtre Marinsky mais nous pouvons _MG_1713entrevoir l’intérieur qui semble splendide. Nous tentons notre chance avec le nouveau théâtre juste en face (l’ancien se reflète sur le nouveau sur la photo ci-contre) mais pas mieux. Fils, harassé, décide d’en finir avec les visites pour aujourd’hui est part se caler dans salle commune de l’auberge pour travailler, bercé par les discussions animés des russes qui l’entourent.

Choub, lui, part pour le musée Russe. Celui-ci contient de nombreuses œuvres du _MG_1716XIXeme dont celles des “Peredvijniki” (ambulants). C’est un groupe de peintres (dont Ilia Répine) en rupture avec le conservatisme Académique qui commença à représenter les gens ordinaires et évoquer les problèmes sociaux. Et ça, ça lui plaît beaucoup à Choub. Ca change des icônes religieuses et des portraits de Tsar très présents dans les collections russe. Le musée contient aussi beaucoup d’objets issue de l’artisanat russe de cette époque.

Nous finissons la journée par un repas IMG_0810dans la salle commune, où nous assistons à un Quizz sur les JO organisé par le staff de l’auberge. C’est très distrayant, et ça nous permet de nous rendre compte que passé l’alphabet Cyrillique beaucoup de mot se ressemble avec les langues latines. C’est plein de bonne humeur que nous allons nous coucher, prêt à affronter notre premier train en Russie…_MG_1769

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