Irkursk…. la Siberie, ca vous gagne !

IMG_09625 Décembre, 21h heure locale. Nous sortons du train à Irkursk la tête dans le pâté et les guibolles qui flageolent. A ce moment tout s’enchaine vite, nous sautons dans un tram qui passe devant la gare avec un timing parfait. (Heureusement, car le tram s’arrête au milieu de la route… il n’y a pas de station !) Nous nous ruinons pour les tickets : 12 Roubles… soit 25 centimes d’euros ! le tram s’arrête juste devant l’auberge, ou presque, nous cherchons un peu, mais nous rencontrons vite un français qui nous accompagne à l’auberge. Heureusement, encore parce qu’elle n’est pas très bien indiqué et donc pas évidente à trouver.
L’auberge est un appartement de deux chambres (les dortoirs) un petit salon (la chambre double), un hall qui fait office de salle commune et la cuisine. Nous nous sentons vite “chez nous” d’ailleurs nous sommes accueillie dans français parfait et sans accent par Nathalie la gérante de l’auberge. Et pourtant, Nathalie est bien russe ! N’ayant pas eut le temps de faire des courses, nous mangeons une éternelle soupe lyophilisée. Le français passera le repas avec nous. Beranger, un breton qui fait un joli voyage, (Russie, Mongolie, Thaïlande …) discute avec nous. Choub raconte des histoires sur le Pamir et ses expéditions à 7500m d’altitude, c’est passionnant ! Le tout avec une tisane aromatisée de chartreuse et des bonbons russes. On termine sur un échange de livres. Mais il est tard, et nous voulons vite profiter d’un vrai lit et de température favorable pour un sommeil réparateur. Nous profitons aussi pour faire notre première lessive, enfin !

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6 Décembre. Réveil tard, nous subissons le “train lag” (et oui, il est possible de prendre un décalage horaire en train !). Nous devons retourner à la gare pour acheter lesprochains billets de train. C’est là que nous nous rendons vraiment compte que nous sommes en Sibérie ! Le froid est mordant surtout à la traversé de l’Angara (une rivière bien plus grosse que le Rhône !) grâce un long pont. Nous découvrons la ville d’Irkoutsk. Il y a beaucoup de très vielles maisons en bois (on apprendra plus tard que ce sont des bâtiments protégés). Nous n’arrivons pas à définir si c’est une ville pauvre ou non…

_MG_2238   L’étape suivante est l’office du tourisme. Là encore nous sommes accueillis en français ! Aillant collecté les informations et les cartes nécessaires, nous commençons les visites. La première est une maison bourgeoise du XIXeme siècle. Mise à part un lynx empaillé et le samovar, l’intérieur est très européen. Ensuite, nous visitons le tout petit musée du thé. La gardienne (70ans facile) essaie de nous faire la visite en Russe. Avec de la patience et beaucoup de gestes elle arrive à nous faire comprendre les grandes lignes. Elle parait aimé le faire malgré la barrière de la langue, ce qui nous fait grandement plaisir. Pour résumer, nous apprenons que la ville était un comptoir obligatoire pour la route du thé entre Chine et Russie occidental. Mais, maintenant les usines de conditionnement du thé ont disparus.
IMG_0973     Nous décidons de manger. Nous nous arrêtons donc dans un petit кофе. La communication est très difficile avec la serveuse mais nous arrivons à avoir deux soupes russes. Le repas, frugal mais bon, terminé nous nous dirigeons vers les Maisons-Musées des décembristes.
Les Décembristes étaient des aristocrates ayant tenté un coup d’état contre le régime tsarique en décembre 1825. Ils furent déportés dans des bagnes en Sibérie puis contraints à l’exile à Irkoutsk. Ils ont la réputation d’avoir apporté la civilisation à une population d’anciens détenus. Leurs femmes sont également considérées comme des héroïnes car elles les ont soutenus et suivie jusqu’e

n cette région très reculé et coupé de la civilisation et du prestige de Saint-Petersbourg. La première maison est fermée. Nous croyons comprendre que c’est à cause d’un concert donné à l’intérieur. La deuxième est ouverte. Nous sommes les deux seuls visiteurs pour 3 gardiennes. L’une d’elle nous fait la visite, en russe évidemment ! Nous apprenons les conditions de leurs bannissements en Sibérie, nous découvrons également une lettre en Français ! Nous arrivons pas à la déchiffrer car l’écriture est trop ancienne mais elle s’explique aisément car la femme de ce décembriste était Française !
Le soir, nous rentrons à l’auberge après un passage dans un кофе très bon : Mamouchka ( “Maman” en russe). Le lendemain nous attends la découverte du plus grand réservoir d’eau douce du monde : le Lac Baïkal !

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