Ulan-Ude, seul le climat est froid !

9 décembre. Le réveil sonne, il est 6h. Fils peine à ouvrir les yeux. La vodka en Sibérie, plus jamais ! Mais pour le moment, il faut se lever, endosser les sacs à dos (ils paraissent bien lourds aujourd’hui…) et affronter le froid sibérien, au sens littéral du terme. Cette fois, nous prenons bien le tramway, pas question de retraverser le pont au dessus de l’Angara où les -15°C se mêlent au vent et à l’humidité ! Dans le tramway, nous achetons les tickets au contrôleur, qui s’avère être une jeune fille. Elle nous parle… en Français ! Irkursk est décidément très surprenant.

IMG_1114    A peine le temps de repérer le quai du train, nous sautons dans notre wagon. Pour ce trajet, nous seront en 3ème classe, en vrai backpacker. Nous sommes agréablement surpris, il fait bon, l’air n’est pas vicié. Mongols et de Bouriates remplissent le wagon. C’est, du coup, très différent de notre premier trajet. Les visages sont asiatiques, la langue est toute autre. Nous commençons à sentir ce qu’est vraiment un voyage dans le transmongolien : une traversée entre l’occident et l’Asie !

Choub trie ses photos tout en s’émerveillant (à juste titre) sur la beauté du lac Baïkal. Cette portion de la ligne est connue car il le longe pendant des heures offrant une superbe vue sur l’immensité du lac.

Fils n’en profite que peu. Le côté obscur de la vodka montre son IMG_1118visage. Heureusement, nous avons des couchettes pour dormir. Après une petite sieste de 3 heures, Fils décide de regarder un film. Un mongol s’y intéresse. Fils partage donc ses écouteurs avec son voisin de couchette. Malheureusement, il ne parle pas anglais, encore moins français, et même, les deux ou trois mots que connait Fils en russe ne lui servent à rien. La communication est donc impossible. Le film étant lui même en anglais sous-titré français, son voisin s’endormira très vite.

Après ses 7 heures de train, nous arrivons à Ulan-Udé la capitale de la Bouryatie et dernière grande étape russe pour le transmongolien. Nous sommes munis d’un plan plus qu’approximatif. Nous avons alors du mal à nous orienter pour trouver notre auberge. Le chemin est en plus semé de nombreux escaliers, ce qui oblige Choub à porter sa lourde valise. Fils, portant deux sacs à dos et sa gueule de bois, jubile : “Je te l’avais dit que la valise va nous gêner plus qu’autre chose”. Mais ce n’est que pure mauvaise foi ! Fils a vite oublié que nombre de ses affaires sont à l’intérieur pour alléger son propre sac. Choub, stoïque, se concentre sur ces satanées marches et ne note pas les remarques acerbes de Fils. C’est dans cette ambiance rendue légèrement tendue par la fatigue et le froid qu’un jeune bouriate natif de la ville vient nous aider tout sourire. Il parle anglais et à vite compris que nous étions un peu perdus. Il se propose de nous accompagner jusqu’à la place où se trouve notre auberge. Il s’excuse mille fois car il a du mal à parler… il sort de chez le dentiste ! Malgré son inconfort, il est d’une remarquable amabilité et montre qu’il est content de pouvoir nous aider et par l’occasion parler dans une langue étrangère. Cette générosité très spontanée nous détend très vite. Nous arrivons de nouveau à profiter du moment (chose que l’on oublie souvent lorsque l’on est entre deux étapes… mais se perdre fait partie du voyage !). Le jeune bouriate (dont nous avons malheureusement oublié le nom), nous laisse finalement à l’angle de la place promise. Et après une courte mais plaisante discussion, il nous quitte pour rentrer chez lui. Cette rencontre nous enchante, et nous surprend un peu. Ulan-Ude est une ville qui a été ouverte que très récemment (en 1991 !). Elle était auparavant fermée aux étrangers pour des raisons militaires.

IMG_1140La place sus nommée contient une statue des plus étranges : la plus grosse tête de Lénine jamais construite. Elle est impressionnante !

Notre auberge, située dans un angle de la place, est un appartement composé de deux dortoirs, un salon et la cuisine. Nous y sommes très bien accueillis. Nous la partageons avec un allemand, un chinois et une anglaise.

Choub part faire des courses pendant que Fils décuve. Il trouve une supérette qui s’avère être plutôt luxueuse mais les prix étant abordables il n’ira pas plus loin. Il trouve notamment une boulangerie (rare ici) qui fait un pain excellent (encore plus rare !). Après un bon repas au chaud, nous allons nous coucher. Fils accueille Morphée avec beaucoup de bonheur !

10 décembre. Avant de visiter la ville, nous devons acheter nos billets de train pour la Mongolie. Nous cherchons à une agence sur la place principale. A peine le temps de sortir une carte pour nous situer, qu’un jeune étudiant vient à notre rencontre et nous propose son aide en anglais. Nous acceptons avec plaisir et lui indiquons que nous cherchons l’agence qui nous permettra d’acheter les billets de trains. C’est tout sourire qu’il nous accompagne jusqu’à la porte. Nous avons un peu de temps pour discuter avec lui et apprendre qu’il a étudié un petit peu en France, à Paris. Nous nous quittons en nous disant au revoir chaleureusement. Décidément, Oulan-Oude est une ville très accueillante !

11398978224_5691a3902d_oMalheureusement, les guichetières de l’agence ne parlent pas anglais. Ce sera une heure d’attente pour nous et une dizaine de coup de fil pour notre guichetière, mais nous aurons nos billets. Ce qui nous vaudra la surprise d’entendre Choub louer les machines automatiques !

Nous pouvons maintenant nous tourner vers la ville. Nous 11398950895_97e2533176_ocommençons la visite par l’opéra. Il est doté d’une superbe statue d’un couple de danseurs. Nous tombons rapidement sous le charme et passons une bonne vingtaine de minutes à la photographier. Nous faisons une petite pause dans un restaurant nomade. Il est un peu cher (pour un restau russe, c’est à dire bon marché pour nous!) mais excellent ! Après avoir rempli nos ventres de viandes en tout genre, pris une bonne bouffée d’air chaud, nous sommes prêts à affronter de nouveau le froid sibé… bouriate (qui n’a rien à envier au froid sibérien). Nous ne restons cependant pas longtemps à l’air libre, nous rentrons vite dans le musée d’art bouriate et russe. Le musée n’est pas très grand, mais ce qui nous étonne c’est qu’il est pratiquement vide de visiteur. Pourtant, il s’avère être bien. Nous retrouvons avec plaisir les ambulants et leurs tableaux sur la vie quotidienne. Nous découvrons un tableau qui nous semble familier mais nous ne savons pas pourquoi. Ce tableau c’est le baiser. (Nous n’avons pas retrouvé de photo de ce tableau … désolé !)

11399622905_18d5c532df_o  Le musée fini, nous faisons de rapides courses pour préparer le trajet en train pour la Mongolie. En rentrant, la nuit tombe sur la IMG_1141ville. Sur notre place, sous le regard de Lénine, des sculpteurs s’échinent à donner vie à d’immenses blocs de glace. Le chantier remplit la quasi totalité de la place et, est étonnement accessible au public (A moins que ça soit le public qui s’est donné accès au chantier…). Les sculpteurs sont souriants et jouent avec Choub pour poser pour la photo. Après une bonne demi-heure, Fils décide de rentrer mais Choub reste pour se payer une longue séance photos dans le dédale de rues qu’improvise le chantier de glace.

11398949835_b76b2eb78d_o 11398976534_069a749061_o11399075303_78875454b3_o

Choub rejoint Fils bien plus tard (2h après ?), frigorifié ! Nous “cuisinons” des pâtes au pesto dans la petite cuisine en compagnie de deux jeunes du staff de l’auberge. Nous remarquons pendant notre repas que l’odeur du pesto les a conquis… Nous décidons donc de leurs laisser la fameuse sauce italienne qu’ils acceptent avec plaisir. Fatigués mais réchauffés nous allons nous coucher tôt pour affronter un réveil à 6h et le train pour la Mongolie !

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1 Response to Ulan-Ude, seul le climat est froid !

  1. zezon says:

    Bah alors ???? et la suite ????
    on va se perdre si ça devient trop long….lol

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